Aux premiers abords, elle vous semblera timide est réservée surtout en voyant ses joues rougir en vous adressant la parole. Mais passez juste une demi-heure avec elle, vous réaliserai à quel point elle est attachante, drôle et ouverte. La bonne humeur sera toujours au rendez-vous avec elle, même si elle-même est démoralisée. Elle a une manie très étrange, d’ailleurs, plus elle est triste plus elle rigole, plus elle est heureuse plus elle est mélancolique.. Une façon pour elle de se remonter le moral quand il est au plus bas et de se remettre les pieds sur terre quand elle est sur le point de monter sur un petit nuage. Toute fois, si elle s’attache à vous (chose qui arrive très souvent) et que vous vous attachez à elle aussi, elle n’hésitera pas à vous engueuler pour la plus simple des choses. Quoi ? 5 heures pour répondre à un de ses sms ? Préparez-vous à la troisième guerre mondiale. Mais elle pardonne rapidement, elle ressent le besoin de gueuler que sur le coup mais après quelques minutes, ça lui passe et elle oublie.
Elle n'aime pas se bagarer, on peut dire qu'elle est contre la violence. Pour elle tout peut se regler si on en discute calmement comme des personnes matures.
Artiste dans l'âme, elle passe son temps libre à dessiner ou faire un peu de musique, en amateur bien sur. Elle déteste suivre des instructions pour de telles choses. L'art, pour elle, rime avec liberté.

Aya est avant tout une jeune femme très belle. Simple, fine et élancée, elle attire toujours le regard éperdu des hommes qu’elle croise aux coins des rues. Elle s’en amuse d’ailleurs la plupart du temps. Du haut de son mètre soixante deux, Aya paraît plutôt petite et fragile tout en gardant cette aura de mystère qui plane souvent dans ses yeux. Son regard, en effet, bouleverse souvent les hommes tant leur couleur noisette semble attirante. Elle a une bouche fine et légèrement rosée ainsi qu’une peau très pâle du au fait qu’elle n’aime pas du tout le soleil. Ses cheveux bruns sont longs et bien soignés car elle leur porte une attention toute particulière. Elle n’est pas très musclée et lorsqu’elle se fait agresser, en général, elle se sert plutôt d’une bombe lacrymogène que de ses propres poings.
Quant à ses habits, elle aime en porter des cools et pas chers. Elle arbore souvent un jean déchiré et une chemise blanche très ample qui lui assurent une liberté de mouvement totale. Elle aime également porter des tonnes de bracelets et de colliers qui tintent souvent au rythme de ses pas. C’est sa marque de fabrique. Ce tintement précis et régulier. Pour ce qui est des chaussures, elle aime mettre des talons qui mettent sa silhouette en valeur et qui la rendent irrésistible. En un mot, elle aime le charme, l’élégance et la sexytude…

Sans même m'en rendre compte, je me suis retrouvée embarquée dans une histoire sans fin, mes parents venaient tout juste de divorcer, je posais à peine mes pieds sur une terre inconnue, avec zéro connaissance des mentalités et des traditions, heureusement d'ailleurs que mes parents avaient pensé à m'apprendre le japonais depuis que j'étais gamine, sinon je serai encore trois fois plus en colère vu que j'avais oublié ma paire de chaussures préférée au Brésil.

Non Aya arrête l'humour matinal, je n'ai aucunement envie de rire. Détrompez-vous, je n'ai pas envie de pleurer non plus ! Mon impassibilité m'avait plongée dans un total néant de solitude dont le fauteur serait sévèrement châtié.

« Aya, ta nouvelle chambre te plait? »

Décidemment, ce monde est régi par des imbéciles. Je finis par me retourner d'un air exaspéré, ah, ce n'était que ma mère.

« Oui, le décor est pas mal pour une mamie au seuil de la mort. »

Ironique? Nooooooooooon. Nous avons en fait acheté une maison qui était habitée, les meubles était toujours là pour l'instant. Moi je pense que c'était une vieille femme qui y habitait, elle a finit par voir des fantômes et partir ! Bon d'accord, ce n'est pas du tout ça. Mais comme j'en sais rien, il faudrait bien avoir une raison pour avoir une vieille maison meublée, non ?

« Ce que tu peux être pessimiste ! Défait tes bagages, je la veux niquel la chambre, compris? Pendant ce temps je pars faire quelques courses, tu veux quelques chose en particulier? »

« Du coca, moi et mon ami imaginaire souhaitons inaugurer notre dérive vers l'inconnu. »

Elle soupira, avant de sortir en marmonnant quelque chose d'incompréhensible, des injures peut être ? J'en ai que faire à vrai dire. Je m'allongeai sur ce lit-de-secours sur lequel j'étais censée passer la nuit le temps d'aménager la maison. D'ici là j'aurais atteint la scoliose phase terminale. Bon Aya, positive ma grande. Je jetais un vif coup d'oeil à la chambre, c'était assez lugubre comme endroit, probablement une ancienne chambre de veuve dépressive. Puis mon regard fut attiré par un grosse boite entreposée sur l'étagère, je me leva puis passa ma main sur celle-ci pour y retirer la saleté, la poussière me titillait les narines.
Je l'ouvris curieuse du contenu. A ma grande surprise, elle était remplie de fioles colorées. Oui, de la peinture. Tu vois Aya, il y a du bon dans cette journée finalement, comme quoi c'est bien de positiver. Je me croirai dans les fables de la fontaine avec la morale finale. Je souris à cette pensée, parfois je me dis que dans une vie antérieure, j'aurais sûrement été humoriste. Revenons aux faits, parfois je perd le fil de mes pensées...

C’était un trésor, un cadeau des cieux, un véritable symbole intangible. Mon exagération n'a d'égal que mon adoration pour la peinture, mes amis, souvenez-vous en ! J’aurai de quoi m'occuper pour un bon moment. Merci à toi , Ô veuve dépressive. Bon, maintenant que vous vous demandez pourquoi j'en suis là, asseyez vous mes enfants. On va faire un saut, 17 ans en arrière. Sortez tous vos retourneurs de temps ! ... Non ?

En fait, tout a commencé à ma naissance. Mes parents, japonais, sont allés habiter en brésil alors qu’ils étaient encore fiancés. Je n'avais pas le temps de lui poser la question à cause de diverses raisons que vous allez apprendre à la suite ... Apparemment ils étaient "Lovey-Dovey" à l'époque, un vrai petit couple de Bisounours ! Mais ça n'a pas tardé à changer ...

Au fait, mon père travaillait dans une entreprise, pendent que ma mère était femme au foyer, pourquoi ? Parce qu'elle avait une fortune au Japon .. Qu'elle gardait au Japon !

A ma naissance, mon père n'était pas très content ! Je suis nez le 1ier Avril, d'ailleurs. C'est de la que vient cette personnalité ? Mais répondez ! Ah, oui, je suis seule ... Je disais que je suis venu comme un poisson d'Avril, d'ailleurs ma mère a mangé du poisson ce jour là. La blague de chaque année qu'elle me raconte pour adoucir l'atmosphère ~ Depuis cette date, les engueulades ont commencé à la maison. Mon père disait souvent qu'avec une bouche de plus, il n'allait pas pouvoir gérer, quoiqu'il était bien payé ... Mais il fallait qu'il exagère un peu.

Mon enfance n'était pas vraiment chaotique, certes mes parents s'engueulait au moins 5 fois par jour, et bien fort je dois préciser, mais ça ne m'a pas spécialement affectée. Ils étaient assez grands pour savoir ce qu'ils font. Du coup je m'occupais dehors avec les enfants des voisins, je me faisais souvent engueuler d'ailleurs parce que je tapais quand on trichait à cache-cache ...

Et après, ce fut l'école.

Je vous épargne cette longue partie de ma vie car elle est remplie de ... Routine. J'étais une assez bonne élève, je ne me faisais -heureusement- pas punir par les professeurs. Mes notes n'étaient pas catastrophiques, bien au contraire, j'étais même parmi les premiers élèves. Je n'étais pas une lumière, oh ! Aucune matière ne me passionnait en particulier, mais j’évitais de me mettre dans un pétrin. Madame-qui-me-sert-de-mère m'engueulait pour mes notes, il fallait éviter ça !


Pour me sortir de la routine, je me suis mise à la peinture comme le beau-voisin-solitaire qui habitait en face. Des fois, au lieu de sortir jouer, j’allais chez lui et je le regardais peindre. J’aimais ça, je commençais à gribouiller aussi. Il m’aidait, mais je ne l’écoutais jamais je ne faisais qu’à ma tête … Comme si j’avais déjà écouté ce qu’on me disait …

Quand j'ai atteint 15 ans, bonjour les dégats ! Mon père a décider de faire la guerre à son supérieur et de se faire virer de l'entreprise, ce qui a énervé ma mère, mais pas que ça, ils ont commencé à parler de divorce. La belle vie que j'avais ~
Un an après, ce fut le divorce. Comme ma mère avait la garde, elle a préféré rentrer au Japon où elle pourrait vivre plus à l'aise. Elle n'avait pas tarder à trouver un travail grâce à l'aide de son frère, ainsi qu'une maison. Cette maison. Vieille maison à Kyoto. Heureusement que j'ai trouvé ce fabuleux trésor qui n’est autre que de la peinture.

Revenant sur le fait que je devais rejoindre une école, et que ma mère voulait reprendre sa vie de couple. Mais avec mon caractère de gentille fille discrète ~ .. Vous savez bien que je rigole, elle me connaissait assez pour savoir que je ne raterais pas l'occasion de faire des remarques plus méchantes les unes que les autres à monsieur l'inconnu qui viendra passer la nuit dans notre maison. Je finirai par me faire punir souvent, alors ... J’avais décidé de trouver un petit boulot en ville. Je vendais des glaces à temps partiel quand ce n’était pas des vêtements ou des chaussures. Pour ce qui est de la guerre entre Ouran et Ousen, j’en avais vaguement entendu parler mais ça ne m’intéressait absolument pas. Je faisais partie d’une de ses écoles de filles sans histoires située non loin de Kyoto. Je ne savais pas particulièrement me battre mais je connaissais mon opiniâtreté. Je menais donc ma petite vie tranquillement en attendant la suite, bien sagement… ou pas.