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♣ Park Jun Sae ♣
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| Sujet: Gimme Gimme (Ft Emmett) Lun 1 Avr - 12:44 | |
| Gimme Gimme Le bruit sourd et franc de sa main tapant sur le ballon lui faisait un bien fou. Elle ne pouvait dire pourquoi, mais Jun Sae était un tantinet sur les nerfs, sa mauvaise humeur lui pesait et elle avait envie de tout faire sortir. Heureusement pour elle, et pour quiconque croiserait son chemin, son cours préféré, et en passant le plus important de sa scolarité tombait à pic. Sport études Volley, elle devait le reconnaître, elle était bien contente d'avoir été acceptée ici, mais elle ne se sentait pas vraiment chez elle, ce qui se ressentait la plus part du temps sur son humeur massacrante et les réflexions qu'elle envoyait à tout le monde. Ouais Jun Sae pouvait paraître un peu peste mais elle était tout simplement franche. Y compris quand elle avait dit à cette première année qu'elle devait bouger plus pour rester dans cette section. C'était pour elle un point fondamental, car sans cette force de caractère, elle se serait déjà faite manger par certaines élèves, qui n'acceptaient visiblement pas qu'une étrangère joue mieux qu'elles. Elle s'y attendait en venait ici, après tout qui aimerait?
Elle attrapa la balle tombée au sol et la plaça au dessus de sa tête, concentrée et déterminée à marquer ce point décisif. Elle souffla avant de finalement frapper une nouvelle fois cette balle colorée de trios couleurs, qui prit une vitesse folle et alla s'écraser tout droit derrière son adversaire, juste avant la petite ligne qui marquait la fin du terrain. Un silence se fit dans le gymnase, avant que finalement les deux demoiselles qui constituaient son équipe se mirent à crier et rire de leur victoire. Certaines semblaient contentes de l'avoir dans leur école et dans leur équipe mais elle n'avait pas encore pris le temps de faire connaissances avec elles. C'était peut-être les seules personnes qui l'appréciaient ici. Elle sourit, contente de sa victoire et fila à la douche. C'était bientôt l'heure de son boulot et elle ne voulait pas être en retard. Quelle excuse donnerait-elle, sachant que personne là bas ne savait qu'elle était encore étudiante? Elle en perdrait son boulot si ça se savait. Une fois prête, elle sortit de l'enceinte de l'université et prit un bus qui la conduirait tout droit au club. Le « Fabula Nova » était un club branché de la ville, le plus branché selon pas mal de monde. Il était connu pour avoir de jolis spectacles, de danse et de chant, sur une petite scène. C'était toujours les serveuses qui s'occupaient de l'animation, et les clients en étaient relativement contents, et en particulier les hommes.
Jun Sae prit son service, il était encore tôt dans la journée mais quelques clients habitués étaient déjà là. Elle enfila la tenue du jour, qui était un tailleur blanc, très classe avec sa veste de costume sans manches et une mini-jupe qui épousait parfaitement ses fesses. Le patron était cool, il les rendait attirantes sans pour autant les faire ressembler à des prostituées. Il était jeune, et les respectait toutes.La règle d'or du club, « on ne touche les serveuses qu'avec les yeux », ce qu'elle appréciait énormément. Elle enfila de haut escarpins noirs, coiffa ses cheveux et se maquilla. Un dernier regard dans le miroir sur sa coiffeuse et elle était prête. Elle attrapa un plateau et se dirigea vers une table pour prendre sa première commande.
Les heures défilaient et le club se remplissait. L'heure du repas étant dépassée depuis longtemps, la salle se remplissait, le volume de la musique augmentait ce qui signifiait que les premières danses allaient débuter.
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♣ Mortimer Emmett ♣
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| Sujet: Re: Gimme Gimme (Ft Emmett) Jeu 4 Avr - 19:26 | |
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La journée avait été mauvaise. Très mauvaise. J’avais, par conséquent, décidé de me rendre en ville afin de m’offrir un peu de bon temps. Ce pourquoi j’avais fini par me perdre, à travers les ruelles d’une ville dont je ne connaissais absolument rien. Et puis, j’avais fini là. Juste devant la façade d’un bâtiment qui bizarrement me captivait plus qu’à l’accoutumée.
J’avais, précédemment, déjà entendu parler du « Fabula Nova ». Le troquet avait plutôt bonne réputation au sein de l’établissement. Et je ne savais pas réellement sur quoi était fondée cette réputation, mais, ce soir, j’étais étrangement homme à me laisser charmer… et même compromettre s’il le fallait. J’attendis un instant devant le sas, car, même si la file d’attente était des plus modiques, j’avais horreur de patienter. J’en profitais, donc, pour me rouler une cigarette ; m’étant, par malchance, assuré qu’il me serait défendu de fumer à l’intérieur du club. En cela, le Japon ne différer pas de l’Angleterre.
Mon débarquement sur le territoire était encore tout récent et mon pays me manquait plus que tout. Pas tellement spirituellement, mais plutôt de manière concrète. Mes repères avaient totalement disparus, et il m’était affreusement pénible et laborieux d’en bâtir d’autres en si peu de temps. J’étais paumé. J’étais totalement sorti du moule. Et il m’arrivait, encore certaine fois, de me lever en ayant une soudaine envie de roast beef ou de haggis. Et c’était plus qu’une envie, c’était un besoin véritable, une nécessité absolue. Rien qu’en cet instant, j’aurais incontestablement tout donné contre une singularité qui me rappellerait l’Angleterre. La seule faculté dont je pouvais jouir s’érigeait de par le langage nippon, que je métrisais convenablement. Certes, ce n’était pas le dialecte le plus simple à assimiler pour un jeune homme comme je l’étais ; néanmoins, la pratique de la langue en condition réelle me permettait désormais de tenir une conversation … à peu près honorablement.
Achevant mon absorption d’éther réglementaire, je me décidais enfin à pénétrer dans l’enceinte du bâtiment. Le club était tel que je l’aurais imaginé. Un certain nombre d’individus – de sexe masculin, majoritairement - hantait les tables et se trémoussait aux rythmes de l’immense piste de danse. La musique me tapait déjà sur les nerfs, mais elle avait le mérite d’inhiber mes pensées. Et ce soir, je n’avais aucune envie de spéculer. J’étais venu pour me distraire et non pour cogiter. Aussi, m’orientais-je tout droit en direction du bar. Seuls quelques ivrognes répulsifs y étaient attablés ; et je décidais, ainsi, de m’installer à l’extrémité du comptoir, à l’angle d’un mur. Emplacement véritablement stratégique puisqu’il me permettait de passer inaperçu parmi la multitude, tout en me suggérant le plus bel angle de vue pour apprécier la scène.
L’on vint, presque aussitôt, me demander ce que j’eusse désiré. Le barman, ou gérant, était un homme de petite taille, qui ne devait pas dépasser la quarantaine. Je voulais quelque chose de suffisamment fort pour faire taire mon humeur exécrable, qui n’avait pas faibli de la journée. Mais je n’avais aucune idée duquel me soustraire.
- Le jus de bambou, là-bas …, m’exclamais-je, tout en désignant une petite bouteille derrière le comptoir. - Tu te fous de ma gueule ? D’accord, sur le coup je n’ai évidemment pas tout saisi. Mais, vu le visage de mon interlocuteur, mes propos ne devaient certainement pas être absolument cohérents. Un court silence s’installa, le temps – peut-être - que j’assimile ma connerie. « C’est de la tequila ! ». - Fuckin’shit … !! J’étais totalement ahuri, éberlué, abasourdi, médusé, époustouflé. Autant dire que je peinais à y croire. Honestly ? - Mondialisation, mec ! Tu connais ?! - Va pour la tequila, alors !
Ce pays n’était peut-être pas si mal que ça, finalement. Bien que je ne lui eusse trouvé encore bien d’autres désavantages. Tout en me désaltérant, je me rendis compte, suffisamment vite, qu’une jeune employée du club m’était familière. Ou du moins son visage l’était. Au risque de paraître malotru, je la fixais distinctement afin de pouvoir m’assurer de son identité. Mais elle était bien trop éloignée pour que je puisse apercevoir quoi que ce soit de flagrant dans son visage. J’avais peut-être rêvée, ce n’était pas impossible, et ce n’était pas la première fois. Cependant, il me parut suspicieux de reconnaître en elle les traits d’une demoiselle que je puisse avoir fréquenté. Je n’avais connaissance que des élèves d’Ouran. Et encore. Une infime partie seulement. Et, néanmoins, je savais bien que cela ne pouvait être plausible. Et puis, après tout, j’avais beaucoup de mal à distinguer les japonais des uns des autres. Cette comparaison n’avait aucun sens.
- Pas mal la bectance, n’est-ce pas ? J’avais très bien compris l’allusion. Mais je n’avais pas envie de répondre. Seulement, le barman semblait insister. Je n’avais qu’une envie : lui clouer le bec pour qu’il me laisse tranquille. - Je ne consomme pas le nem. On ne pouvait pas être plus clair. Cependant, contre toute attente, ce dernier se mit à s’exclamer d’un rire tonitruant. - T’es un petit rigolo toi, hein … Crois-moi, t’auras beau t’abstenir autant de temps que tu voudras : on ne tient pas bien longtemps sans femme.
C’est sur ces belles paroles que je décidais de le renvoyer. Sans même chercher à être implicite.
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♣ Park Jun Sae ♣
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| Sujet: Re: Gimme Gimme (Ft Emmett) Lun 8 Avr - 9:54 | |
| Gimme Gimme Lorsqu'elle posa son plateau sur le comptoir et poussa la porte où le petit écriteau « Privé » lui procurait un sentiment de sécurité, Jun Sae soupira. Ce soir, elle se sentait un peu fatiguée, elle n'avait pas envie de grand chose. Surtout que le patron ne surveillait pas, il avait autre chose de prévu, et même s'il y avait pas mal de gardes du corps dans la boite, elle n'avait pas échappé à quelques mains baladeuses. Et ça l'énervait, car elle qui avait tout de même un caractère bien trempé ne pouvait se résoudre à l'envoyer balader ou ça lui couterait sa place. Elle aurait pu en parler au garde, qui se chargerait de choper le mec et le renvoyer chez lui à coup de pieds bien placé. Mais elle ne pouvait pas, c'était l'heure du spectacle, elle ne pouvait plus rien faire. Elle savait qu'au moins pendant cinq minutes elle serait libérée.
Danser était une de ses passions secrètes, que peu de monde pouvait se vanter de savoir sur elle tant elle n'en parlait pas. Elle le faisait avec son frère, et maintenant qu'il n'était plus là, elle dédiait intérieurement toutes les danses qu'elle faisait, même dans ce club, à la personne qu'elle aimait le plus mais qui n'était plus là pour la voir. Elle espérait que dans l'autre monde, il pouvait le faire, et elle espérait qu'il serait fier d'elle. Parce que savoir qu'on fait fantasmer des hommes murs et parfois mariés, qu'on se trémousse en tenues parfois très légères, sa mère en ferait une crise cardiaque directe. Pour sa famille, c'était Tabou, mais elle s'en fichait, car c'était plus que bien payé.
Elle vérifia sa tenue une dernière fois, non à cause du traque mais parce qu'elle aimait que tout soit parfait. Les premières notes de la musique débutaient et les filles avaient tellement répété dessus qu'elle savait parfaitement à quel moment il fallait entrer. Elles poussèrent la porte en même temps et entrèrent en file, avant de se placer sur la scène, Jun Sae avait la place la plus au centre et la plus en avant. Elles se trémoussaient ensembles, avaient le même rythme et la même expression d'orgasme que demandait la chanson. Elle savait qu'elle était observée, elle le sentait à chaque danse, encore plus quand elle était devant, comme à cet instant. Les petits micros qu'elles avait accrochés contre leurs joues leur permettaient non de chanter la chanson en entière, mais seulement les deux petits mots dont elle connaissait l'effet qu'ils faisait sur le public masculin. Elle entendait crier, siffler et certains hommes un peu bourrés qui leur criaient des phrases un peu obscènes qu'elle ne chercha pas à écouter. Elle se doutait qu'après cette performance, elle serait encore plus... attirante aux yeux de tous, et elle le redoutait un peu. Elle n'aimait pas quand le patron partait en plein milieu de la soirée.
Une de ses camarade puis une deuxième jusqu'à toute, se rapprochèrent d'elle, ce qui signifiait que la chanson touchait à sa fin. Elle se collèrent un peu contre elle, se déhanchant sensuellement, frottant leurs visages presque contre le siens avant de finalement se stoppant net, en même temps qu'elle. C'était fini, elle savait que retourner dans cette salle n'était pas forcément une bonne idée, mais elle en était obligée. Elle se sentait encore une fois observée, mais à l'inverse de d'habitude, elle ne ressentait aucune envie dans ce regard. Elle chercha un peu du regard dans la foule, qui pouvait bien la regarder avec autre chose que du désir dans les yeux, mais elle ne trouva pas. Elle sortit de la scène, se dirigea vers le bar où lui souriait Tomo, un nouveau barman. Elle ne l'appréciait pas vraiment, il étit plein de sous-entendus, de remarques, et ils ne se gênait jamais pour faire des avances, parfois obscènes aux filles du club. Il savait qu'on avait pas le droit de les toucher ou quoi que ce soit, mais il s'en fichait. Lorsqu'elle vit son sourire en coin, Jun Sae savait qu'elle n'aurait jamais du se rapprocher autant, mais elle avait soif, et il fallait qu'elle boit un truc et vite.
« Arrêtes de sourire comme un idiot ou je te casse un bras. »
Elle se rapprocha encore, attrapa un verre dans lequel elle mit de l'eau fraiche et commença à boire.
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♣ Mortimer Emmett ♣
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| Sujet: Re: Gimme Gimme (Ft Emmett) Ven 12 Avr - 20:48 | |
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Je l’avais vu danser. J’avais vu les autres l’observer. Certains comportements masculins m’écœuraient et, ne serait-ce que pour le principe, je serais volontiers allé leur crever les deux yeux. Certes la paresse me tenait en parti-pris, mais enfin : l’envie y était. Et puis, je n’étais véritablement pas d’humeur à me faire emboutir dans les prochaines heures. Pas cette fois-ci, tout du moins. Aussi, se tenait-elle, désormais, là, à quelques mètres de moi ; et je n’avais plus aucun doute en fin de compte. J’étais convaincu de l’avoir croisé maintes et maintes fois auparavant. Ce qui fut, en soit, un fait totalement exceptionnel dans la mesure où, hormis cette fois-ci, je ne fréquentais pas le troquet. Je l’évaluais toujours du regard, tentant vainement de souvenir. Mais rien, absolument rien ne me faisait prendre conscience des – sous-entendues – rencontres précédentes. Je prenais mon crâne entre mes mains et alternais successivement calottes et défrichements de crinière. Autant dire que ne supporter pas omettre ce genre de chose. Et là, je faisais un blocage net. Me levant brusquement, je me dirigeais vers elle. J’en avais strictement rien à faire qu’elle me prenne pour un psychopathe et ça m’était égal que le tiers du club puisse me tuer du regard. Tout ce que je voulais c’était savoir. Savoir le comment du pourquoi. Parce qu’il aurait fallu de cinq petites minutes de plus et cela aurait suffis à m’achever. Et puis, je n’étais pas en train de me précipiter sur la première inconnue ; cette fille n’était pas une inconnue. J’en étais persuadé.
Une fois à ces côtés, je remarquais l’attitude et le regard désinvolte de mon précédent interlocuteur à son égard. Je l’accusais intérieurement d’importuner la jeune femme, cependant je doutais qu’elle en fût à sa première fois. De toute évidence, les filles dans son genre avaient assez de tempérament pour se débrouiller seules. Je voulais en finir le plus rapidement possible. Je ne voulais pas d’histoire, j’attendais juste une réponse claire, efficace, précise. Des regards attenants se tournaient vers moi et je détestais cela. Surtout venant de frustrés et névrosés, des siphonnés du cerveau qui auraient, sans aucun doute, forcé sur la boisson. Néanmoins, la musique prédominait amplement et je savais que la plus part ne pourrait pas intercepter mes paroles.
- Excuse me ! J’ai comme l’impression de t’avoir déjà vu … On se connait ?
Et déjà, l'attention du petit monde ne se portait plus sur nous. D'autres jeunes femmes s'étaient concentrées dans l'immense studio et ma seule présence avait suffit à écourter les amateurs, comme s'ils me laissaient le champ libre, comme si le morceau de viande avait trouvé preneur, comme s'ils l'acceptaient et se désistaient. Comme s'ils se soumettaient. Sur le coup, je me suis pas véritablement demander si mon comportement était déplacé ou non. Mais c’est juste : ces propos se confondaient avec les phrases types du « rentre-dedans », la drague de bas niveau. L’on aurait pu aisément se méprendre. J’étais sûrement mal lotît avec elle, mais c’était trop tard pour se dégonfler et faire marche arrière de toute façon.
- Non mais … je veux dire … Je suis pas là pour … enfin tu vois. C’est pas une blague, j’ai vraiment - vraiment - l’impression de te connaître …
Okay : it sucks.
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| Sujet: Re: Gimme Gimme (Ft Emmett) | |
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